Il y a eu la fois où mon instituteur m’a dit que j’allais avoir zéro parce que j’avais parlé avec ma voisine pendant l’interrogation.
Il y a eu la fois où le beau brun dont j’étais amoureuse m’a rejetée pour une fille dont le nom était proche de celui d’un supermarché.
Il y a eu la fois où, rentrant de vacances en Allemagne, je me suis retrouvée seule dans notre appartement rennais à devoir gérer une inondation sans mes colocs.
Mais tous ces exemples pris un peu au hasard ne sont que pipi de chat et crottes de moineaux en comparaison de ce qui m’est arrivé le week-end dernier.
Cœur sensibles : s’abstenir !
Tout commence parfaitement, un vendredi matin où – miracle- je ne dois pas travailler (je récupère un samedi passé à Francfort pour la boîte).
J’accueille d’abord le sosie de Super Mario qui vient vérifier que mon chauffage au gaz fonctionne bien histoire que notre propriétaire soit en règle avec l’Etat.
Puis une fois le jeune homme mis à la porte, je finis ma valise, programme le GPS, pars faire le plein et zouuuu ! C’est parti pour la France !
Parce que oui, je fais plutôt le trajet en voiture.
Pourquoi ?
1/ Erlangen-Douai en train = environ 12 à 13h et 200 à 250 euros aller-retour
2/ Nuremberg – Douai en avion + train = long et surtout cheeeer
3/ Erlangen-Douai en voiture = 6 à 7h de trajet et 80/100 euros aller-retour…
Donc voilà : je prends la voiture parce que au niveau qualité-prix, c'est presque aussi bien que la lessive Bonux qui lave, récure, fait la vaisselle et chante sous la douche.
VENDREDI donc, je prends la voiture direction le nord.
La route se passe très bien : beaucoup de camions mais pas de bouchons, un nombre limité de crétins roulant en BMW à 200 sur la voie de gauche… Tranquille donc.
J’arrive chez ma grand-mère où je reste quelques heures en attendant la répétition de l’harmonie.
Après avoir bien papoté, je remonte dans la voiture pour aller à la répétition.
Et là, c’est le drame.
La voiture se met à émettre un bip suraigu et à clignoter de partout. L’association subtile des décorations de Noël des Galeries Lafayettes et du cri d’un lama dont les poils de truffe prendraient feu (donc agonisant dans d’horribles souffrance, sa mise en plis de chez Maniatis étant ruinée) ayant un effet immédiat : je commence à paniquer, les bips stridents de voiture me faisant flipper à mort. Je tremblote au volant comme une parkinsonienne.
Je parviens tout de même à atteindre Auberchicourt (bon ok : il n’y a qu’un kilomètre à faire mais bon) et à me garer.
J’appelle l’Homme.
Meringuette : « Chériiiiii ? La voiture fait bip bip de partout et le symbole de la batterie s’allumme et elle fait bip bip et puis elle me dit un machin avec Werstatt et puis elle fait bipbiiiiiiiiiiip!!!!… »
L’Homme : « Elle affiche quoi la voiture ? Exactement ? »
Meringuette : « Euuuuu…. Machin Werkstatt…. »
L’Homme : « Bon tu refais un test et tu me décris plus exactement ce qui se passe ».
Bon d'abord on va participer à la répétition de l'harmonie et éventuellement trouver quelqu'un qui puisse me sauver la vie.
Meringuette: "Ma voiture elle dit 'Generator Werkstatt' et elle bippe de partouuuuuuut!!!!"
Un second test de condurage de voiture nous permet malheureusement de rayer de la liste la première possibilité de panne: l'ordinateur de bord aurait abusé sur le chocolat à la cannelle et aurait été perturbé par un apport en sucre trop important.
Même en le rebootant, il affiche la même prédiction terrifiante: GENERATOOOOR WERKSTATT.
Meringuette: "(H)alloooooo? Il dit Generator Werkstatt. C'est la batterie?
L'Homme: "C'est le eulteurnateur" (comprendre "alternateur").
Et merde.
MAIS mon sauveur a déjà fait son apparition en la personne de J.
Donc là, pour les besoins du film, imaginez-vous J. volant dans le ciel dans son costume de super héros Dior, la cape au vent, entendant mon cri de désespoir (cf: 'Ma voiture elle dit....').
J. surgit de nulle part (enfin si: du ciel) et se pose devant la salle de répétition.
J: "Quelqu'un a une voiture qui dit Generator Werkstatt et qui bippe de partout?
Meringuette: "OUIIIII! Moiiiiieuuuuu"
Et là, J., en bon super héros, va emmener la voiture, vérifier la batterie, ramener la voiture.
Un vendredi soir, entre 22h et minuit.
Et le samedi matin, adorable de superitude héroïque dont il peut faire preuve, il commence sa matinée par brancher un voltmètre sur la batterie de Generator Werkstatt pour découvrir que l'alternateur est mort, emmener la voiture au garage pour vérifier que la théorie est bien bonne, appeler toutes les casses des environs pour me trouver une pièce de rechange (pour faire choux blanc).
Bref: un énorme merci une nouvelle fois!
L'Homme décide finalement de me faire poser la voiture au garage. Me voilà donc de nouveau au volant du truc qui bippe de partout, totalement déprimée mais voyant toutefois une solution se profiler au loin.
Laisser voiture. Repartir en bus. Attendre une semaine (temps de cuisson nécessaire) puis récupérer le bien le week-end suivant.
Aaaah... Si tout avait pu se passer auuuussi facilement.... La suite au prochaine épisode!!!